La tonalité dure de la voix de Monsieur le Juge du parquet de Borax dans le conté de Noix avait claqué trop fort.
Trop fort pour que Pierre reste prostré dans sa détresse.
La tristesse n’était pas ce qui dominait dans son regard et pourtant il y avait des séquelles de larmes dans les nervures de ses yeux rougis.
Des mots… !!!!
hurlait une voix dans sa tête. Sors les ces putain de trois mots qui sonnent le :
« JE suis INNONCENT »
puis sans qu’il n’y ait de silence, une autre voix murmurait toujours dans son fort intérieur..
« A quoi Bon ?... »
Monsieur Pierre Martin, je vous pose pour la dernière fois la question…
Avez-vous quelque chose à dire pour votre défense ?
Sans qu’il ne sache par quelle magie ni pourquoi, son corps se redressa comme un dernier affront à la vie qu’il savait avoir perdu à jamais, il fit un simulacre de sourire et parla.
Sa voix était différente de celle qu’il avait tous les jours.
Monsieur le Juge
Mesdames et Messieurs les membres du jury, je suis en mon âme et conscience désolé de tout ça. Je n’ai jamais eu conscience de ce qu’il se passait. Je n’ai jamais souhaité, voulu ou espéré en arriver à çà et pourtant, si nous sommes aujourd’hui tous ensemble en ce lieu, c’est qu’une femme est morte.
J’ai suivi tout comme vous les divers témoignages.
Ecouté les plaidoiries bien faites des parties en présence.
J’ai l’intime conviction que vous me pensez coupable et pourtant…(dit-il en regardant ses mains) je n’ai rien fait …
Ces mains que vous voyez n’ont jamais sali ni trahi.
Nous sommes innocent jusqu’à ce que la preuve de notre culpabilité soit établie et aujourd’hui, cette preuve n’existe pas.
Katia était ma femme. Ces mots ont perdu du sens pour le tout un chacun mais pas pour moi.
Je suis innocent devant dieu en tous cas, vous jugerez en homme avec les travers que cela pourrait bien impliqué.
Il se rassit presque impassible, comme si rien ne s’était passé. Des larmes tombèrent du coin de ses yeux à par terre, sans traverser ses joues creusées par la fatigue, la perte de poids et le stress.
Les voix dans sa tête se mirent à reprendre le dessus.
Ils ne te pendront pas Pierre, tu ne l’as pas tué ta Katia.
Ouais pas tué ça c’est sûr mais tu n’y est pas pour rien si elle est morte.
La séance s’acheva laissant partir un jury partagé. Le verdict serait rendu après délibération.
7 femmes prises selon ces mêmes critères.
Pierre Martin repartit en cellule d’isolement.
Les journalistes étaient en train de traiter le sujet du moment, celui qui passionnait l’état depuis des mois. Ils étaient dans un pièce réservée rien qu’à eux, munie d’ordinateurs et de téléphones…
Pierre Martin avait déclaré la disparition de sa femme deux jours après qu’elle ait quitté le domicile pour aller travailler.
Il avait cru à un coup de tête.
Deux jours après sa déclaration, elle était retrouvée dans un faux sarcophage non loin de chez eux. N’ayant pas d’alibi, il fut vite suspect et comme aucune autre piste ne donnait d’éléments, les flics s’étaient un peu acharnés….
La suite bientôt
Bon week end à vous
Pour moi c’est off, premier tête à tête en amoureux alors… à lundi pas avant ;o))