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Ecrit à Tende l'été dernier

Angélique était assise au bord de la piscine et c'est seule qu'elle essayait de chasser ses démons

cette maison était le seul endroit au monde où elle pouvait réfléchir
où elle se sentait en sécurité
c'est ici qu'elle pourrait y trouver ses réponses

Quel talent pour se mettre dans des situations compliquées
et pourtant tout ça semblait idéal simple
comme quoi il faut toujours écouter les dictions, « ne jamais se fier aux apparences »

Christophe !!! Mais oui Christophe était peut être la solution à ce mystère
elle avait presque oublié que cet ami précieux était celui qui peut être pourrait lui prêter une oreille attentive et prodiguer les fameux bons conseils dont elle avait besoin. Elie aussi pourrait représenter un bon atout, quoi qu’il en soit, elle ne pourrait pas y parvenir seule.

Elle avait la maison à elle seule pendant 4 jours complets, 4 nuits en comptant celle-ci. Il ne fallait pas perdre de temps. Elle ouvrit son mobil et envoya un texto groupé « saucisses, patates, psy c’est possible d’ici disons deux heures ? »Voilà hop c’est parti.

Les deux firent une réponse similaire dans le même espace temps à croire qu’ils étaient ensembles, cette pensée la fit sourire et puis elle secoua la tête en se disant que si il y avait bien quelque chose d’impossible c’était ça. La réponse était OK je prends un dessert et une bouteille. Elle ne répartit pas l’élan comme ça il y aurait deux bouteilles, ce qui serait honnête à trois et deux dessert multipliant les chances que dans l’un d’entre eux il y ait du chocolat. Ses envies tournaient toujours autour de chocolat. Avec fruits, glace, tout nu comme ça simplement, le chocolat était son meilleur ami après les deux qui au pied levé arrivaient comme un seul homme au secours de leur angélique amie.

Ce prénom est vraiment une plaie, ai-je l’air de quelqu’un d’angélique ?!! Ai-je vraiment un comportement angélique ? Là je connais la réponse et c’est non sans quoi je n’aurais pas besoin de libérer mon âme aidée de vin ?

La braise chauffait, dans l’immense barbecue, elle avait déjà prélevé un fond de braise pour en mettre dans le four histoire de faire une pizza maison en entrée et une miche de pain, avait dressé la table avec soin au bord de la piscine, une risée ridait la surface et faisait glisser le ballon. Une cendrier géant, deux photophores le tour était joué. Un contrôle sur sa montre lui indiqua qu’elle avait encore une heure, elle prit donc le chemin de la salle de bain princière de son hôte, prépara une vieille robe de la taille d’un parachute sur le lit et se laissa fondre sous l’eau chaude.

Georges était une sorte d’énigme dans sa vie. Il était le cousin germain de son défunt père mais n’avait jamais fait parti de son entourage familial régulier, il faut dire que régulier et entourage familial n’était pas compatible pour autant, ces deux là avaient tissés des liens affectifs suffisant pour qu’à chacune de ses absences, il lui confie les clefs et la garde du domaine dont il était le seul propriétaire. Sa fille aînée était au states et n’avait quasiment aucun contact avec lui, pas qu’ils soient fâchés, juste qu’ils n’avaient rien à se dire. Justine était avocate internationale. Mariée à un médecin spécialisé en chirurgie réparatrice, elle était l’incarnation parfaite de la réussite. Une belle maison, de beaux enfants, bref.

Elle mit fin à son plaisir et s’extirpa de la chaleur ambiante pour la cuisine d’été. La sonnerie retentit juste après qu’elle ait mis des tranches de pain recouvert d’une rondelle de tomate, une fine tranche de mozza, une feuille de basilic et une goûte d’huile d’olive.

  • C’est Elie. A peine eut-elle franchi la porte que la sonnerie retentit une deuxième fois

  • C’est Christophe

  • Ah bon s’étonna Elie, nous ne sommes pas seules

  • Non ma belle, mon cas est sérieux et requiert la présence de mes deux meilleurs amis.

  • Oulalal je crains le pire

  • J’espère que vous ne parlez pas de moi

  • Non rassures toi dit Elie en lui tendant la bouche

  • Humm c’est tendant s’amusa Christophe qui se vit recevoir une tape sur chacun de ses bras des deux filles présents

  • Mais aiiieeee dois-je comprendre que notre soirée ne finira pas de façon érotique ?

Il fit un saut en arrière avant de lever les mains comme pour se rendre criant à travers un rire franc « je rigole les filles, c’est ok, pas taper » Je vous sers quelque chose pour me faire pardonner ?

  • il y a du rosé au frais, autant ne pas mélanger, la soirée va être longue et je ne veux pas avoir oublié vos conseils au réveil.

  • Alors vas y, que t’arrive-t-il ? Ton chéri te trompe ?

Le ton d’humour de Christophe n’était pas moqueur. Angélique et Laurent c’était LE couple. Il avait quitté la mère de son fils pour elle, il l’avait suivi dans tous ses délires et avaient rêver ensemble de la vie même qu’ils partageaient. Tout dans leur relation était beau.

  • non c’est moi

  • QUOI !!!!!!!!

  • HEIN !!!!!!

  • Je suis désolée

  • C’est une blague ?!!! oui c’est ça c’est une blague, Angel ?!!!

  • Non mes amis et je ne sais plus où j’en suis. Laurent est l’homme de ma vie, le plus adorable et attentif des pères, le plus généreux et prévenant des maris, le plus tendre des amants aussi, mais…

  • Mais quoi ?!!! Elie était sous le choc et la colère surgit sans qu’elle ne s’y attende elle même

  • Vas y dit-elle, explique moi comment, qui pourquoi et encore pourquoi et sois convaincante parce qu’il ne te manque rien, Laurent est parfait et tu as la vie que vous avez construit, c’est quoi ton problème à la fin ?

  • Ohh là ma douce, tout doux dit Chris, elle n’a encore tué personne et même si c’est n’importe quoi, toi et moi ne sommes pas là pour la juger mais pour lui tendre la main comme elle l’a toujours fait pour nous

  • Tu as raison Chris. Excuses moi Angel. C’est la première fois que je trouve ton prénom si inapproprié

  • Je me faisais la même réflexion que toi

  • Vas y raconte ma belle, que se passe-t-il ?

  • Il y a deux mois, j’ai du partir en formation deux semaines pour valider mes acquis. J’étais triste et désemparée de m’éloigner de mon nid douillet, de Laurent et des enfants.

  • Et tu t’es consolée c’est ça

  • Elie si tu ne te reprends pas très vite je te noie ok !!! laisse la parler

Les yeux d’Angélique s’emplirent des larmes, comme si elle réalisait l’ampleur de la situation, comme si elle ne pouvait plus faire semblant de n’être que spectatrice pourtant David existait bien vraiment. David avec ses cheveux bonds bouclés, sa peau brune, ses yeux clairs, l’archétype même du skipper, presque trop caricatural pour être trouvé ailleurs que sur le pont d’un voilier. Tout autre endroit au monde ne l’aurait pas fait, mais les voiliers c’était son père, sa liberté, l’idée du défi de la navigatrice qui sommeillait en elle, éprise de liberté et de vents, de vagues et de remous, ce silence interrompu que par les claquements de bâche marine et des cordages. Elle avait chaviré

  • sèches tes yeux petite sœur, explique, et toi, lança t-il à Elie qu’il sentait tendu comme une corde d’arbalète bois et mange et ne l’interrompe pas

  • Je ne sais plus comment mais, après les cours, j’étais épuisée, trop énervée pour m’endormir alors j’ai été me balader sur le port de Beaulieu. Je rêvais à.mon éventuelle réussite, à tout ce que j’allais encore pouvoir faire pour m’accomplir et puis je me suis assises au bout du quai. J’avais une canette fraîche, une clope, je me suis mis Cabrel sur mon mp3. L’air semblait être porteur de message, je fermais les yeux et montais le son, personne ne me connaîtrait jamais ici alors je n’ai pas senti ma voix partir avec le vent

  • Ah tu nous la fait version longue dit Chris en sortant la plaque du four

  • Tiens tu prends le relais, moi je commençais à me prendre à son récit, tu veux aller faire un plouf ou tu la laisse continuer ?

  • Autant pour moi

  • Je vous assure que je vais mal. Elle alluma une cigarette et retrouva le fil. Tout à coup j’ai senti une main sur l’épaule. J’ai fait un bon et quand je me suis retournée, il m’a adressé un sourire à tomber par terre. Je ne risquais pas d’aller plus bas, du moins, c’est ce que je croyais. J’ai ôté mes oreillettes et avant qu’il ne dise quoi que ce soit, j’ai compris que je n’avais pas seulement murmuré mais on ne se refait pas à mon âge, Cabrel m’envoûte. Il m’a expliqué qu’il attendait des clients et que j’allais mettre son commerce en péril parce que dans sa plaquette figurait la mention « calme assuré » et que dans un second temps, la sacem risquait de me faire payer une taxe. Je me suis excusé platement et me suis un peu éloignée. Je l’ai trouvé juste beau et porteur de cette particularité spécifique aux gens de la mer, je me suis dit aussi que l’humour ne gâchait rien. Il est parti et puis, je me suis replongée dans ma musique. Le vent léger rendait juste supportable la douceur du soir. Une demie heure après, il est revenu vers moi, ses clients avaient annulé et un repas de roi attendait sur le pont. Il avait du Cabrel aussi si c’était mon menu du soir bref, je me suis laissée entraînée et nous avons passé une soirée étonnante. J’ai parlé de Laurent, des enfants, de vous, du boulot. Il n’avait été amoureux qu’une fois, elle était morte, il n’avait plus d’espoir en l’amour mais aimait les récits aussi crédibles que les miens. Il s’était consacré à la mer, aux autres. Nous étions en train de devenir amis et puis

  • Et puis vous vous êtes embrassés

  • NON !!!! Nonnnn !!!! Pas du tout, Il m’a accompagné sur le pont et lorsqu’il m’a tendu la main et que je l’ai prise, nous nous sommes rapprochés

  • Et puis vous vous êtes embrassés

  • Mais tu es chiante Elie !!!

  • Mais que crois tu qu’ils ont fait ?!!!!

  • Ce n’est pas un jeu, L.A .I.S.S.E là, on a presque fini

  • Désolée de te décevoir ma chérie, on s’est juste mis l’un dans les bras de l’autre et sommes restés là un moment

  • C’est tout ? mais ce n’est pas trompé ça !!!!

  • Les deux crièrent ELIE !!!

  • Le lendemain les messages ont commencés à être échangés et j’attendais ses réponses comme une gamine, j’avais de nouveau 15 ans. Je suis retournée le soir suivant et le soir d’après mais rien ne s’est passé d’autre que de tendres enlacements. Nous avons parlé, écouter de vieilles musiques. Lorsque je suis rentrée, j’avais changé, enfin, c’est ce dont j’ai eu l’impression. David me manquait comme je n’imaginais pas. Laurent a été adorable, j’avais un dîner aux chandelles, un album de photos des enfants accompagné de dessins qui faisaient le récit de ce qu’ils avaient fait en mon absence. Je me sentais honteuse d’avoir à cacher mes moments de complicité, de les masquer sous des soit disant moments de solitude mais je n’ai jamais eu autant d’intimité avec quiconque autre personne que Laurent et je ne pouvais pas lui en parler, j’ai failli et puis je n’ai pas pu parce que je n’aurais pas su masquer mes sentiments, j’aurais forcement souri.

  • En tous cas là tu pleures ce qui prouve que cette situation est comme tu l’avais annoncé plus que sérieuse.

  • Je suis amoureuse

  • Sans doutes, dit Elie qui semblait avoir reprit un peu de sa hauteur. Et rien n’est plus normal qu’aimer un homme ou une femme d’ailleurs avec qui l’on échange les moments que tu as échangé avec David mais tu n’as pas trompé l’homme qui t’a donné son nom et est le père de tes enfants. Trompé ce n’est pas découvrir quelqu’un d’autre

  • Mais j’y pense tout le temps

Les larmes d’Angélique coulaient en un flot ininterrompu, elle aurait aimé que Laurent soit à la place de ses deux amis, elle aurait aimé lui dire que rien n’avait changé entre eux mais que quelque chose avait changé en elle, qu’elle n’avait rien vécu de semblable avant, que David et elle s’étaient reconnus et que parfois la nuit elle se rendait coupable de rêves où elle dénudait le torse puissant et brun pour y poser sa bouche.

  • Je suis assez d’accord avec ça

  • De quoi ?

  • J’ai la voix trop grave, ou tu ne m’écoutes pas ?

  • La voix trop grave ?

  • Oui ma mère qui commence à devenir dure de la feuille me dit que j’ai la voix trop basse et qu’elle ne m’entend pas alors si tu m’avais dit oui je t’aurais recommandé un otorhino

  • Et tu disais

  • Je disais pour compléter le discours d’Elie, que tout le monde vivait un jour ce genre d’aventure ou de doute. Ce n’est pas facile de se refléter toujours dans le même miroir, de toujours être le parfait de l’autre, l’a peu près soi et en harmonie ou en osmose enfin, si mais il y a toujours une part qui ne colle pas, quelque chose dont on se souvient ou que l’on découvre et le risque est encore plus grand quand on est en couple parce que le chemin est tracé et avance depuis longtemps tandis que lorsque l’on est célibataire, on rejoue toujours les premières scènes. C’est comme si ton lecteur cd ne gardait pas en mémoire la piste écouté en dernier pour automatiquement passer à la suivante.

  • Hein ?

  • Non rien, enfin c’est clair non ? Laurent et toi n’avez pas les voiliers et la mer en commun, lui il l’aime de loin ce qui est inscrit en toi depuis ta naissance. Tu as tourné autour toute ta vie et a pris soin d’occulter ce qui ne semblait pas être vital dans l’instant cependant ta vie avance et tu vas prendre un virage professionnel, tu as besoin de ce que va t’apporter cette rencontre mais ne mélange pas tout. Toutes les relations fortes ne passent pas par le sexe.

  • Qui a parlé de sexe ?

  • Tu n’en as pas parlé mais il m’a semblé tout à l’heure que tes pensées n’étaient pas très catholiques

  • Angélique rougit de la tête au pied et eu si honte d’imaginer qu’il avait vu ce qu’elle pensait que ses cheveux se dressèrent sur sa tête

  • J’ai juste ?

  • Elie avait mis les grillades à cuire et s’était effacée. Je comprends mieux à présent ce à quoi tu penses, et si j’étais à ta place, ce qui me changerait de mon célibat, j’aurais les mêmes craintes. Il m’a toujours semblé que certaines relations charnelles, amoureuses voir amicalement sexuelles n’avait lieu d’être vécues que parce qu’elles étaient porteuses de messages.

  • Ah vas y développe dit Chris amusé

  • Bien disons que certains caps sont difficiles à passer, certains messages doivent nous parvenir afin d’assembler correctement les pièces du puzzle et quoi que l’on fasse on n’y parvient pas et puis du jour au lendemain, ce type venu de nulle part juste pour deux soirées par semaine vous dit quelques mots clefs qui dans l’inertie de votre relation ont une fulgurance telle que tout est évident. Son rôle dans ta vie était de te livrer ce message.

  • Et tu en as eu beaucoup de livraisons de ce genre ?

  • Quelques fois oui, pourquoi toi non ?

  • Euhh laisses moi réfléchir … NON

  • Ne me dis pas qu’aucune de tes nombreuses conquêtes n’a été là pour te faire passer une étape importante.

  • Là comme ça tout de suite non. J’aurais préféré du reste mais non

  • A moins que tu n’ais pas écouté ou saisit, à moins que ce concept ne soit valable que pour les femmes parce que vous les hommes n’avez pas besoin de comprendre pour agir

  • Euhh vous voulez bien que l’on se re concentre sur moi ?

  • Mille excuses ma reine dit Christophe en faisant un geste bizarre au dessus de sa tête, cherchant sans doute à imiter une quelconque révérence.

  • J’aime Laurent et je ne l’ai jamais trompé, j’ai toujours eu le sentiment que je lui appartenais, que personne d’autre que lui n’aurait jamais le droit de mettre ses yeux, ses mains, ses pensées même sur moi ; et là, j’ai envie d’être à moi, de le fuir d’une certaine manière.

  • Déjà tu n’as ni l’envie ni l’impression d’appartenir à David, c’est déjà un bon début

  • Je suppose mais j’ai quand même envie de le revoir et j’ai peur de ne pas avoir envie de rester dans le cadre amical charnellement affectif, j’ai….

  • Chris l’interrompu imaginant trop bien la suite et ne voulant pas que son amie se laisse aller à dire ce qui lui paraissait être des bêtises. Et que dit David de tout cela parce que je pense que lui a quand même aussi des tiraillements et des sentiments, des questions et des envies.

  • Je n’en sais rien

  • Comment ça tu n’en sais rien ?

  • Non

  • Que dit-il lorsque vous parlez, il ne t’a rien demandé ? rien tenté ? il n’a même pas cherché à frôler tes lèvres du bout des doigts ?

  • Non, enfin, non

  • Tu es sûr qu’il n’est pas prêtre ou homo ?

  • Ah ça y est, parce qu’un homme ne se comporte pas comme un animal en rut c’est forcement un curé ou un homo, mais je rêve dit Elie qui n’avait cessé de manger comme son stress s’apaisait au fil de l’engouffrement de nourriture, cependant ma chérie, je suis d’accord avec Chris, que sais tu des sentiments de David, de ses envies, parce que soit ils sont l’écho des tiens et je réitère tu es dans la merde, soit tu slide en solo auquel cas tu es toujours dans la merde mais pas la même.

  • Je ne te suis pas dit Angel

  • Et bien si lui et toi êtes victimes d’un coup de foudre, vous allez soit attendre que l’inflammation passe avec un bon traitement basique qui est, couper le contact et combler le manque par le boulot et la bouffe en prenant bien soin de ne jamais plus vous recroiser. Soit vous craquez et une fois la passion éteinte la vie reprend son court normal parce que les passions viennent pour repartir. Soit vous êtes amoureux pour de vrai, dans ce cas David est le deuxième homme de ta vie et là, soit tu soignes l’inflammation comme dans la première option du premier cas de figure, soit tu éclates l’édifice que vous avez construit avec Laurent pour suivre ton chemin.

  • NON

  • Quoi non ?

  • Ne te trompes pas Angélique, la vraie quête est le bonheur. Le bonheur ne tombe pas du ciel, enfin, je ne t’apprends rien, je sais que tu as dû réfléchir à tout ça et que pour l’instant tu n’imagines pas quitter Laurent

  • Jamais je ne quitterais Laurent, je l’aime, je l’aime, et je l’aime mais j’aime aussi David pour la première fois de ma vie, j’ai envie de vivre cette aventure mais je ne pourrais jamais tromper Laurent

  • Propose lui un plan à 3 railla Chris en s’allumant une cigarette

  • Oh mais n’importe quoi porcasse

  • Quoi porcasse, plein d’hommes rêvent de faire l’amour avec deux femmes, certains même arrivent à convaincre la leur que faire l’amour avec une autre en leur présence ce n’est pas trompé, c’est dire. Alors pourquoi ma chérie n’en serais-tu pas aux mêmes raisonnements.

  • Mais parce que je respecte mon mari bonté divine, enfin, vous n’avez jamais raté un épisode et vous me connaissez mieux que personne alors quoi !!!

Angélique reçu un sms. Elle fronça les sourcils et grimaça puis ouvrit le portable qu’elle gardait ouvert en bout de table et ouvrit ses mails. Elle bredouilla que c’était bizarre. Ses amis firent le tour de la table pour lire avec elle. Des larmes se mirent à couler comme si il elle avait été reliée à un barrage en surcharge.

Chère Angélique

Je suis Lorène, la sœur de David. Il a disparu en mer officiellement depuis ce matin. Nous avons reçu son dernier message hier soir, il était prit par une tempête. Il m’a beaucoup parlé de vous, aussi il m’a semblé important de vous informée. Je ne sais pas quoi dire d’autre. Si vous voulez me parler mon numéro de téléphone suit.

David ne fut jamais retrouvé mais Laurène put mettre la main sur le journal intime de son frère et sut qu’Angélique était le deuxième vrai amour de la vie. Que jamais il ne lui demanderait le moindre sacrifie parce qu’il n’aurait pas supporté qu’on le lui soumette. Qu’il resterait son ami de cœur sans interférer dans son couple. Il avait décrit un rêve où elle dénudait son torse mais Lorène n’avait pas lu la suite. Un matin Angélique reçut un coli. Dans ce coli un autre coli accompagné d’un courrier.

Chère amie,
J’ai longtemps hésiter entre brûler ce journal, le garder ou l’envoyer. David a été et sera toujours mon frère et je n’ai nul besoin de tout ça pour m’en souvenir par contre, je me suis un instant mise à ta place et j’ai imaginé que j’aurais bien aimé le lire, avoir une photo et un sweat alors dans le deuxième paquet que tu peux laisser fermé ou me renvoyer, il y a des photos de lui, son journal et un sweat.

Je ne fais pas cela pour te faire plus de mal au contraire, parfois les souvenirs sont plus rassurants que la réalité. Je serais toujours là si tu as envie de parler. Amicalement Lorène.

Angélique ne parla jamais à Laurent de David et à personne de ce coli. Je vous laisse imaginer ce qu’elle a fait. Tous trois gardèrent pour leur jardin secret cette soirée à la tragique fin.

Elie inventa une peine de cœur pour être souvent aux côtés de son amie le temps nécessaire pendant que Chris éloigna ce même temps Laurent avec un nouvel engouement sportif pour l’hydro speed.

Laurent était l’ami de Mademoiselle adrénaline, et n’y résista pas.
Chris beaucoup moins mais
que ne ferait-on pas pour ses amis !!

EF

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