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17 mars 1990 / 17 mars 2010

Dommage,
je n'écrivais pas régulièrement en 2000,
parce que j'aurais bien aimé revenir ce qu'il s'était passé dans ma vie le 17 mars 2000 ...
peut-être
retrouverai-je un vieux journal intime...?

"je ne datais pas à l'époque me semble -il alors bof.."
je me souviens bien de 90 en revanche,
en ai gardé l'essentiel,
aujourd'hui il y aurait 20 bougies ...
puis,

je me suis enfuie en rampant de détresse
de ce 17 mars 2010
hébétée, anéantie, profondément choquée
365 jours ininterrompus d'un je ne sais quoi d'inadmissible
d'un barbarisme verbal d'une violence inouïe...
d'une plainte sourde sur laquelle on me demandait de SURTOUT baisser le son,
changer de ton,
d'une image qu'on exigeait que je zappe et de SURTOUT la modifier de suite, 
j'étais sans le moindre influx nerveux, morte de l'intérieur
les gens n'acceptent pas que l'on meurt de l'intérieur,
il veulent de la couleur sur les joues, sur les yeux, du dénie, ils veulent un déguisement
ils veulent ne pas vouloir qu'on montre que l'on a nos faiblesses, ce qui est pire encore, c'est qu'ils n'acceptent pas qu'on leur tourne le dos pour vivre ces moments, parce qu'il est impossible, à ce moment précis, de faire autrement qu'hurler de l'intérieur et vouloir mourir à tout prix, maintenant.
Ils veulent être là, mais
parce qu' Eux ont renoncer à affronter tout ça,
qu'ils ont tourné les talons, ils imposent pareil, mais ça ne marche pas
moi je ne sais pas me taire et mentir
mon film d'horreur ne plaisait à personne, et qu'importe ...
Je me souviens qu'une fois, il m'a dit qu'il m'avait apperçue de loin
et qu'en voyant ma tête, il avait fait demi tour..c'était insupportable disait-il
Je me souviens que ses amis disent la même chose de lui
qu'ils se détournent parce qu'ils pensent qu'il se complait dans ses souffrances...
Je trouve ça triste pour les gens, qu'ils renoncent à leur destin par faiblesse ou par fierté, moi, je n'ai pas honte de dire que mon amour est le plus fort du monde et qu'il rend beau tout ce qui ne l'est pas...je n'ai pas mal de dire que mon amour a oublié l'humiliation,
je n'ai pas peur de dire que j'ai la force et le courage d'aller jusqu'au bout du chemin en lui tenant la main parce que mon amour est le plus fort du monde
vous n'avez pas idée mais, putain, que c'est dur de s'enfuir en rampant...

sentir le souffle du danger, la menace et puis..étirer un bras, saisir une racine et se hisser,
je n'ai jamais rien porté d'aussi lourd que moi-même ce jour là et depuis.
Parfois pousser du pied.
Chaque mouvement est cruel, chaque respiration fait mal...
Je ne ferai pas de cette date un triangle des bermudes, un rendez-vous d'évènements de merde, d'ailleurs, je vais trouver quelque chose de beau à mettre aujourd'hui dans ma vie...
un an..un an pendant lequel il a fallu transformer l'horreur en quotidien, se forcer à vivre, se forcer à avancer, se forcer à mettre feuille après feuille d'autres mots à la ligne, et puis lorsque le jour s'est à nouveau levé sur l'espoir, rien n'avait disparu, alors j'ai repris mon chemin, j'ai semé de l'espoir, rampé encore et décroché la lune une fois ou deux sur un moment de paix, à deux, un moment de nous sans rien de différent, des petits rien du quotidien, un café clope, un trait d'humour, une confidence, un repas, un cadeau de la vie simple, un nous normal et vrai, j'ai , rampé et dessiné le ciel portant très haut l'espoir d'un matin d'évidence où nous serions à nouveau nous... aujourd'hui je rampe encore mais la corne aux genoux empêche les blessures, je me dis que si mon destin en avait voulu autrement il me l'aurait dit, il m'aurait fait mentir, il m'aurait imposer le fameux "y'a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis".
nous voilà imbéciles à deux, toujours dans le même sac... enfin bref
Je ne pensai pas que j'écrirai aujourd'hui, mais si,
contrairement à ce que je pensais,
il fallait que je souligne le 365 ièm jours d'espoir...

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