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Confidence nocturne

 

http://souffranceinfernal.s.o.pic.centerblog.net/o/6d3ec58c.jpgLa souffrance fait partie de la même famille que la solitude.
Bien que différentes, elles sont états, compagnes, ennemies, des choix, la réponse à un désir de refus.
La souffrance déforme.
Elle déchire.
Elle élime et creuse.
Mais elle est fidèle.
Elle protège.
Elle est le bien d'un mal que l'on combat.
Le passage.
Parce que c'est « ça » qui fait mal !
Le passage est le doute.
Le refus.
Le choc.
La révolte.
La colère.
La haine, la cruauté même ...
Une fois acceptée, la souffrance montre un tout autre visage.
Celui de l'intimité.
La souffrance est un bouclier que l'on montre quand on veut tenir les opportuns en respect.
La souffrance est un bon compromis quand on fuit l'illusion des grands sentiments qui sont souvent de grands mensonges.

Accepter était un mot que j'éructais.

Accepter était une soumission.
Je n'avais jamais trouvé l'angle qui permet de retourner le glaive.
Accepter est l'arme absolue, mais elle ne convient pas à toutes les mains.
A tous les affronts.

A toutes les sales gueules.
Je n'accepterai pas tout.
Pas tout de suite.
La souffrance nous éloigne de nous.
Elle change les traits de notre visage puis lorsqu'elle s'intègre au moindre recoin, les rares bonheurs font des ombres et la beauté n'est autre que le relief des deux.
La vie se lève alors à l'est et se couche à l'ouest toujours.
C'est à midi que rien d'autre que les bras ne transpirent.
Vivre avec quelqu'un, c'est connaître ses paysages.
Vivre avec quelqu'un c'est aimer ses aigreurs et ses souffrances parce qu'elles font parties d'un tout que nous sommes seuls à connaître.
Aveugle je saurai dire.
A distance je saurai dire.
La démarche. Les gestes tout est indice et je me tais car ma souffrance bouge.
Elle me dit qu'elle est bien au creux de mon corps.
Que grâce à moi, elle a rencontré le bonheur comme la lune le soleil.
J'ai une lumière de plus et peut-être qu'au fond, c'était un beau cadeau.
Je ne crois pas qu'un miracle me ferait la chasser car je me suis aussi attachée à elle.
Des jours et des nuits elle m'a murmurer que la vie était aussi dessinée par sa volonté.
Elle m'a appris le sens d'un autre essentiel.
Je l'ai partagé au début car elle me faisait peur.
Je ne la connaissais pas et puis...
Je me suis enfermée avec....
Nous avons pris notre temps et nous sommes à présent complices...
Je ne souhaite de mal à personne, mais si un jour vous la rencontrez, n'ayez pas peur.
Si un jour elle vous attrape, et que vous ne savez qu'en faire, et bien, dites-le moi ... je vous dirai comment lui parler.
La souffrance une fois là ne pars jamais.
Elle s'évapore parfois sous le soleil au bord de mer.
Elle suffoque en montagne quand les pieds dans la mousse, les mains sur de l'écorce, l'odeur des mélèzes vous emporte.
Mais lorsque le jour tombe.
Que les silences ont céder au plus grand, au plus lourd, au plus impérieux d'entre eux, elle se pointe ...

La souffrance est l'indicateur de la vie alors ... apprivoisez là ...

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