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L'amour existe ma belle, et ne fait pas pleurer...

Spéciale dédicace à une jeune fille qui souffre
et à l'homme qui m'inspire tout le bonheur du monde

Marianne avait beau essayer de penser à autre chose
oublier les bons moments avec Luc
y’avait rien à faire…
elle était lasse des remarques du genre
« les ruptures sont toujours douloureuses….oublis ce sale con…. franchement, qu’as-tu vraiment perdu…. De toutes façons il se foutait de ta gueule… »
Elle avait envie de hurler
oui mais je l’aime encore et toujours ce sale con qui se moquait de moi
vous ne comprenez rien à ma façon d’aimer
si je ne l’aimais pas vraiment,
pourquoi souffrirais-je encore quand j’entends le son de sa voix ?
pourquoi me manquerait-il au point de ne plus pouvoir respirer ?

Elle avait presque fini son service,
les salles de bains au bout du couloir étaient nickel
les chambres de tout son service aussi….
Il ne restait que celle de la vieille Gaëlle
’Il y a des noms qui ne sont pas destinés à vieillir..
non c’est pas ça…en fait… il y a juste des prénoms qui vont bien à des enfants et qui sont bizarre pour ces mêmes enfants qui ont vieillis… c’est vrai… imaginez une femme qui s’appelle fleur, ou cerise, ou en l’occurrence Gaëlle et qui a 82 ans…non ? ça vous fait rien ?... ’ bon ok passons…

Marianne entra donc et lui adressa le rituel bonjour sonnant comme un sourire
puis elle se mit à son travail et repartit dans ses pensées
Il faut dire que la dame ne lui avait pas répondu..

Gaëlle était assise sur un fauteuil en cuir, les jambes allongées
sur ses genoux, une lettre qui dépassait d’une photo.
accroché à l’accoudoir, un sac en papier contenant aussi des lettres et photos

Marianne continuait son boulot
son balais plat ondulait dur le sol gris perle
et les larmes lui revinrent d’un coup va savoir pourquoi
mais pourquoi l’avait-il quitté ?
quelle erreur avait-elle pu bien commettre

Il renifla et se mit en quête d’un mouchoir dans sa poche et là
Gaëlle lui en tendit un sans même la regardée

Marianne lui dit merci et lorsqu’elle eu effacé la buée de ses yeux
elle vit que la Dame pleurait elle aussi

Sans regarder sa montre, elle prit une chaise et s’assit
elle avait bien le temps ce matin car n’arrivant pas à dormir
elle était venu avant au boulot et avait presque finit
de plus, la chef était en RTT alors pas de cerbère à contourner
tout était bon…

Marianne : Mauvaise nouvelle ?
Gaëlle : Oh plus vraiment à mon âge
Marianne : Ah !
Gaëlle : Et vous jeune demoiselle ?
Marianne : Moi oh…ce n’est pas si nouveau
en fait c’est tout simple, mon petit ami m’a quitté
ça faisait 6 ans qu’on étaient ensemble
et du jour au lendemain s’en était trop pour lui
Gaëlle : et qu’en est-il pour vous ?
Marianne : Franchement là .. je ne sais plus
mes amis me disent que je n’ai rien perdu
et peut être qu’ils ont raison mais moi j’ai mal
c’est pas tant qu’il me manque mais je sais qu’il pense à moi et je me sens si triste
Gaëlle : Vous l’aimez toujours n’est ce pas ?
Marianne laissa courir ses larmes et tendit un sourire monotone

-         Oui je l’aime, enfin je crois. Je n’arrive pas à lui vouloir du mal

-         Rien ne vous y oblige, il n’est pas nécessaire de détester l’autre

-         Mais mes amis me…….

-         Vos amis ne savent rien

-         Ben si

-         Ben non mademoiselle…. Ils savent qu’ils vous aiment et qu’ils aimeraient vous voir sourire à nouveau et pas rien que pour 5 minutes. Ils aimeraient vous voir heureuse et ils sont pressés de vous sentir présente au milieu d’eux, mais ils ne savent pas tout ce qui vous afflige. Même si les ruptures ils connaissent, personne ne peut se prévaloir de comprendre ce que vous ressentez. Bien entendu qu’une souffrance en rappelle une autre et c’est comme ça aussi qu’on peu partager des idées et des sensations. Mais ne vous sentez pas coupable d’entendre cette petite vois à l’intérieur qui vous dit le contraire de ce qu’elles ou ils vous suggèrent.

-         Oui mais là ça commence à durer, ça fait 6 mois que je pleure non stop

-         Il n’y a pas de règle pré établie pour ça, croyez moi, le deuil est un concept beaucoup plus personnel qu’il n’y parait. Il y a des gens qui savent faire parce qu’autour d’eux il y en a eu depuis leur plus jeune âge des ruptures de la vie, et que pour les premières ils ont su entendre la sagesse des anciens et d’autres qui ne se remettent jamais.
-        
Je peux vous poser une question ?
-         Gaëlle pour la première fois en deux ans prit une place dans la vie de Marianne. Elle n’était plus la résidente de la chambre 35 mais la femme avec qui elle parlait et dont les mots franchissait les barrières de son cœur. Rien de bien exceptionnel pour l’instant que des grandes lignes mais la voix et le ton qui franchit les radars et vont droit vers la cible pour l’atteindre et faire « mouche ».
-         alors, quelle est votre question jeune demoiselle..

-         Que dois-je faire pour faire mon deuil ? Il a semble t-il refait sa vie et a une autre compagne. Il m’appel toujours pour me dire qu’il pense à moi et moi je meurs toujours un peu plus
-         Assez-vous un instant et lisez ceci

La lettre datait de 40 ans en arrière.

L’écriture était formée de petits caractères appliqués. Bien que ronde, elle ressemblait à celle d’un homme. Je n’ai jamais vraiment comprit comment on pouvait déterminer sans formation préalable, le sexe de celle ou celui qui tenait le stylo bref…

Gaëlle
J’en suis à me demandé comment je peux bien avoir l’audace de t’écrire,
alors que tous les mots disposés à bien vouloir sortir de ma tête sonnent creux,
que mon talent de tombeur professionnel s’échappe sous les lignes arrivant ci-dessous,
comme si j’allais commettre l’irréparable erreur de passer à côté de l’essentielle infime image, attestant pour mon âme de la puissance de cet amour
ce don du ciel qui me porte vers toi comme un homme
alors que mon cœur d’enfant chavire dès qu’il voit ton sourire.

Tu es la femme dont je n’osais rêver
celle qui me rend fort et fragile,
qui me pousse et m’attire
me fait vivre et mourir
comme si mes toutes mes erreurs n’eussent pu être punies que par la peur de te perdre

Doit-on craindre la justice divine d’un dieu sachant être clément
oui je l’affirme haut et fort
la peine qu’il inflige peut être d’un redoutable effroi
moi l’être irrecevable dans les dîners mondain
l’homme craints des maris aux femmes infidèles

Je me repends dans l’amour d’une seule
quelle ironie du sort et quelle belle peine
Oui à genou je prie à chaque seconde
qu’il ne t’arrive rien
je tremble et souffre comme un écorché vif
rien n’a plus d’importance,
tout ce qui me retient c’est que seule tu existes

Gaëlle je t’aime comme il m’est difficile de dire
tant j’ai sali les mots dans d’autres circonstances
je plaiderai coupable si tout était possible mais je n’oserais pas
l’idée même d’avoir pu infliger à un autre que moi l’affront d’un libertinage m’écœure

Tu es la plus belle femme du monde à mes yeux
la plus fragilement forte
la plus simplement élégante
la plus sensuellement fougueuse et je suis éperdu

Ton ami, ton amour, ton amant, ton mari
sous l’enfant qui à genou implore de l’aimer toujours et encore

Marianne : C’est beau dit-elle à travers d’autres larmes charriant en fait bien d’autres émotions

Gaëlle : Oui ça l’est mademoiselle, et tous les jours il m’écrivait des lettres comme ceci.
tous les jours il semblait bénir le sol que je foulais, remercier les arbres fournissant l’air que je respirais. Je n’ai jamais senti la vie avant lui, je ne savais pas ce qu’était l’amour.

Marianne : C’es pas à moi que ça arriverait

Gaëlle : Ah bon et pourquoi ça mademoiselle ? Vous ne savez pas mais je ne l’ai pas rencontré à l’école comme on pourrait le croire. On croit toujours que les vieux ont été sages et qu’ils viennent de l’époque qui succède aux dinosaures mais il n’en est rien pour moi.

J’ai été mariée avant lui, et j’avais même déjà eu des amants avant mon premier mari, après lui aussi… mais quand j’ai vu Chris j’ai tout de suite comprit. OOhh bien entendu, pas qui il était car je n’avais jamais connu ça avant lui et çà semble évident encore plus à présent, mais quelque chose d'inexpliquable encore aujourd'hui a fait tomber à terre tous mes préjugés, mes défenses...

Je ne croyais plus en l’amour. Je pensais que c’était un concept d’un autre âge, « déjà à mon époque », je voyais bien des gens heureux autour de moi mais je déniais leurs sentiments. Je me disais qu’ils se mentaient.. je me suis tout dit et pendant des années mais lui est arrivé un jour, le bon jour au bon moment et ma vie prit un sens.

Elle en avait un avant mais il n’y avait pas …pas d’amour enfin même encore là, devant vous, j’hésite à le croire et pourtant….

Marianne : j’ai vécu ça

Gaëlle : vous allez m’en vouloir, mais non m’amz’elle, vous n’avez pas encore vécu ça et je vous le souhaite. Quelques soient les mots que je vais prononcer vous les combattrez comme vous avez virer tous ceux de vos amis.

Vous êtes prête portant à vivre une autre histoire même si vous croyez le contraire. Si vous l’acceptes je vous vais vous faire un prêt. Il ne s’agit pas d’argent bien entendu, ni d’un bidule magique qui sortirait de mon tiroir à malices de vieille sorcière.

Tenez Marianne ; prenez ceci, dit-elle en tendant le sachet … vous trouverez votre chemin dans les allées de mes souvenirs. J’en connais chaque recoins et je m’y réfugies en regardant le ciel tous les jours que dieu fait.

Marianne saisi le sac sans penser, sans savoir, puis osa la question.

- Madame …

- "Gaëlle "dit la dame soulignant d’un clin d’œil et d’un léger sourire

- Gaëlle…. Qu’est-il devenu ?

Au moment où elle posa la question elle se mit à craindre la réponse et un dixième de seconde lui suffit à se dire qu’elle n’aurait jamais dû.

- Ne vous inquiétez pas Marianne, cette question m’aurait aussi brûlé la langue si j’avais été à votre place. Chris et moi n’avons pu nous dépêtre l’un de l’autre qu’à sa mort survenue il y a deux mois de trop.

C’est la première fois que j’en parle aujourd’hui, la première fois que ne pouvant dormir souffrant de son absence, j’ai repris notre histoire et jusqu’à la folie je replongerais dans la plus belle, la plus grande, la plus délicieuse histoire d’amour jamais vécue avant,

Je n’exagère même pas et vous savez pourquoi, parce que tout simplement c’est la mienne.

Comme un enfant, un ami, une fleur, ce qui vous fait éprouver du bonheur arrive en premier plan et vous rend fort et fier. De lui ne reste que les lettres et les souvenirs déjà usés d’avoir souvent servis à me garder en vie.

Je crois que j’ai attendu de passer le relais de tout ça… Marianne, tant que ce que vous prenez pour de l’amour vous fait pleurer c’est que ça n’en est pas. L’amour ne fait que rendre heureux, l’amour sauve et projette vers l’avant, vers le ciel.
Quelques soient les mots de vos amis, les miens, ceux de ces lettres, la valeur n’existera que lorsqu’ils feront écho à ce que vos entrailles crient.
L’amour le vrai existe mais ce n'était pas celui que vous pleurez ma belle.

Ne le cherchez pas il viendra vous surprendre mais ne le fuiez pas,
donnez lui UNE chance elle suffira à faire de vous une reine.
Séchez vos larmes en comprenant l’amour à travers toutes mes lettres,
comprenez que ce n’est pas ce que vous avez perdu mais ce que vous avez à gagné et revenez me voir pour me raconter.

Marianne embrassa Dame Gaëlle et partit.
Deux jours de repos après, elle n’avait qu’une idée,
aller voir sa « mémé » et l’écouter parler mais la chambre était vide…….











Bonne journée à vous et plein de gros bisous......
la vie vaut d'être vécue vraiment...
j'ai vraiment beaucoup de chance d'avoir mon Cosimo

Moi j’ai enfin pu écrire mais je suis debout depuis 2 h 30 du mat et il est  5 h 26….
J’ai déjà fait sécher et plier une partie de mon linge
Fait une tarte aux poum pour le petit dej….
Fait tourner le lave vaisselle… là c’est douche, débroussaillage et blog party avec mon café…
Si toi aussi tu occupes ton temps à 98 % ….

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S
Quel boulot abattu après un lever plus que matinal! S'cuses pour le retard, j'étais également un peu (beaucoup même) surchargée de boulots divers et pas informatiques en plus hé, hé.Bises ma belle et chouette petite parabole ça!
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P
Quelle programme matinal : je n'y survivrais pas lol. J'espère que la journée a été bonne. Bises ma belle.
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