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11 femmes et demie...la demie, c'est moi enfin Zoé surtout..

Mon cher et tendre amour m'a offert un bouquin  titré « 11 femmes » parru aux éditions "jai lu"
11 femmes qui ont livrer 11 nouvelles répondant au même cahier des charges:
« qu'est ce qu'être une femme aujourd'hui ? Est-ce seulement avoir un corps de femmes ? »
Je m'y suis plongée comme dans une mer lisse, sans doutes et y ai trouvé le réconfort d'une certaine apesanteur, comme la belle complicité que peuvent avoir des amies qui se disent ces choses importantes.

Je ne l'ai pas encore fini mais dès que j'ai commencé à caresser mon clavier, j'ai eu envie de jouer le même air qu'elles.
Merci encore mon amour d'être aussi prévenant, attentionné et curieux de me voir réagir.
L'amour c'est aussi se tendre à l'autre pour s'étendre vers lui autrement qu'au contacte de la douceur de sa peau.
C'est s'émouvoir en dansant sans musique autre qu'un regard qui accroche permettant de faire naître des images d'une tendresse absolue, d'un slow qui n'a pas lieu mais dont on ressent l'intimité.
J'ai parfois peur de rêver, alors, comme si mes peurs hurlaient à ses oreilles, il débarque de nulle part et m'embrasse, tend sa main vers moi quand il dort et m'attire contre lui ou m'envoie un texto si je suis loin et qu'il sent mes vibrations fébriles. Je souris toujours à ses innombrables attentions spontanées et toujours bien posées au moment où il faut. Oui il est mon absolu en tout, et tous domaines confondus en un nous.

Je vous souhaite un bon samedi et vous fait de gros bisous...

Spéciale dédicace à lui, à ma soeur qui suit chaque épisode de Joshua et Zoé, à ces 11 femmes, aux éditions "j'ai lu" qui me liront peut être un jour quand j'arrêterais de tourner sept fois autour d'un pot qui contient mes manuscrits en cours de jaunissement tant ils ont attendus d'en sortir et à vous toutes et tous qui êtes de plus en plus fidèles"

La plume de son parker gris métallisé courait sur le petit moleskine rose que l'amour de sa vie lui avait tendu avant de partir. « Tu pourras m'écrire au lieu de toujours le confier à 'LUI', Je te lirais tu sais, sans rien te dire si tu veux que ça reste entre nous...  » Il l'avait regardé droit dans les yeux, lui avait dégainé son plus beau sourire et l'avait achevée d'un clin d'œil.

Elle avait fait la moue et s'était blottie dans le creux du cou de celui qui lui avait fait oublier le monde, pas le monde entier non, juste oublier ce monde qui l'accaparait dans sa vie privée jusqu'à lui arracher l'idée de vie intime. Vous savez, la vie intime, celle qui permet de prendre du temps pour soi, aller s'acheter un jeans au lieu de le commander sur un catalogue, se faire un atelier fille avec une copine pour tchatcher pendant que la crème dépilatoire tue le poil, et que le verni sèche au lieu de plier en 8 dans la douche pour passer à 100 à l'heure le rasoir ici et là priant au moindre faux geste ne pas s'être coupée....

Le 'LUI' dont parlait le beau Frédéric était l'imposant journal intime de Zoé. Depuis qu'elle avait 8 ou 10 ans elle avait ce journal. Ce n'était pas tant l'objet qui avait mainte fois changer de forme et de couleur, mais l'intitulé qui froissait un peu Frédéric. Il comprenait très bien l'idée d'écrire ses pensées, il s'y prêtait aussi, mais d'ici à s'adresser 'A' l'objet en l'appelant Cher journal ou pire, Mon cher journal...

C'est tout pour après, tout pour plus tard ,trop pour l'instant
toujours pas le moment, faut-il y croire ?
se démener pour l'idéal que l'on abrite
a t-on raison d'en avoir un
parce que pour qui ? Pourquoi ?
Trop de courants dans cette ville
trop d'impatients, d'inconscients, d'abrutis
et qu'est ce qui compte ?
Qu'est ce qui compte vraiment ?
Je ne sais plus. Si bien sûr que je sais.
J'abrite en mon corps l'embryon d'une vie que je souhaite solide, fière et forte, riche et nuancée d'éléments heureux et un peu moins. Vais-je être une bonne mère cher journal ?

Zoé venait de quitter sa mère qui partait pour London City faire la fête avec sa vieille copine dont le nom échappait à Zoé. Lorsqu'elle rentra chez elle, le témoin du répondeur clignotait. Elle ouvrit son sac pour voir si son cellulaire comportait des appels en absences mais ne le trouva pas. Un bip...bip...venant de la cuisine lui confirma qu'elle l'avait oublié. Elle détestait oublier son cellulaire. C'est vrai, c'est si confortable de pouvoir dire je t'aime à son amoureux quand on en a envie, ou encore choper une copine au vol pour un thé en terrasse, ou comble de bonheur, ne pas répondre à son hystérique de mère parce qu'on a enfin le pouvoir de choisir quand on a envie de lui laisser un espace.

Le moleskine était resté ouvert sur la table, avec le parker en marque page. Elle passa en priorité quelques minutes à évacuer tout ce qui la séparait de l'objet qu'elle ne quittait pas des yeux, ou si peu.. elle appuya sur le répondeur tout en allant chercher son fameux portable. C'était le cabinet médical qui voulait fixer le prochain rendez-vous et de l'autre, un message disant que l'échographie était bien pour jeudi 16 h 30.
Elle se fit un thé, sortit 4 biscuits pas plus pour nourrir sa gourmandise, passa au toilette et s'installa enfin devant son carnet rose.
Elle relut les derniers mots et posa sa tête au milieu de ses mains. Elle eu l'image d'une fleur dont son visage eut été le bouton prêt à éclore mais rien ne sortait plus. Vais-je être une bonne mère ?
Qu'est ce donc qu'une bonne mère ?

Une qui comprend, ou qui ne comprend pas forçant ainsi l'enfant à expliquer ou a agir sans son accord. Faut-il toujours avoir l'approbation de ses parents pour bien agir ?
Tout ça c'est loin en même temps, vais-je arriver à comprendre au son de ses pleurs si il a faim ou mal ? Vais-je l'allaiter ou pas ?

Elle fit un bon et alla à la salle de bain. La grande baignoire semblait lui tendre les bras. Elle mit les bougies et du bain moussant, fit couler l'eau et pressa le « play » du poste CD.

« j'ai...si peur....de continuer...le chemin seul...le...bonheur...s'agrippe trop mal...aux gens...seuls »

comme si le ciel lui répondait...comme si Cali dans son amour parfait pourfendait les clivages du temps et des convenances pour dire de son textes qu'il fallait laisser le temps au temps et que le bonheur ne se refusait pas, qu'il fallait tout faire pour qu'il dure et grandisse et que si le mal venait le contrer un jour, elle aurait au moins connu ces sensations magiques d'excitation mêlées de joie et d'inconscience, de folie, et cette ardeur qui vous prend et vous laisse vers l'enthousiasme. Être heureux c'est génial.

Elle s'était dénudée en écoutant tout ça et vit le bout de seins noirci, son ventre tendu, ses fesses lui semblaient avoir triplées de volume sans qu'il n'en soit rien, c'est juste que la proéminence de son ventre contrastait en rondeur. Elle eut l'impression d'être un monstre énorme en même temps, ce n'était pas de la graisse qu'il y avait dans son ventre, mais le plus grand trésor qu'il puisse y avoir au monde. La vie, sa vie et celle de celui qui...de celui dont...de celui pour lequel.... il y avait un trésor dans son ventre alors le monstre, c'était uniquement elle lorsqu'elle pensait à mal de l'image qu'elle donnait. Parce que rien n'est plus beau au monde qu'une femme enceinte, à moins que si peut être, un bébé lorsqu'il naît, un bébé lorsqu'il rêve et sourit, un bébé lorsqu'il pleure, un bébé lorsqu'il taite.
Les vergetures lui lacéraient le ventre qui si il continuait à gonfler irait rejoindre ses seins et peut être même sa gorge mais tant pis. La vie était en elle, attendue à venir, attendue à voir.
Elle glissa dans la mousse en chantant «  It's a little bit funny, this feeling inside » et laissa tous ses doutes à l'eau du bain qui en se vidant, les emportera loin d'elle.




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